Prévenir les risques psychosociaux... mais par où commencer?

Depuis l’entrée en vigueur des obligations en lien avec les risques psychosociaux du travail, de nombreuses organisations cherchent à mieux comprendre comment agir concrètement. Il existe plusieurs types de prévention pour intervenir au bon moment, selon les besoins de votre équipe.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) distingue trois niveaux de prévention. Voici comment chacun peut se traduire en actions RH simples, alignées sur les facteurs psychosociaux reconnus comme ayant un impact sur la santé mentale au travail.

 Prévention primaire

Agir avant que des problèmes apparaissent: éliminer ou réduire les sources de stress dès leur apparition.

• Charge de travail : réévaluer les tâches, revoir les échéanciers, clarifier les priorités.
• Autonomie décisionnelle : impliquer les employé·es dans les décisions qui les concernent.
• Reconnaissance : mettre en place des rituels de reconnaissance sincères et équitables.
• Communication : s’assurer d’un partage régulier et transparent de l’information.
• Justice organisationnelle : appliquer les règles de façon cohérente et transparente.

 Voici des exemples concrets :

• Revoir annuellement la charge de travail avec les gestionnaires.
• Faire une sondage de mobilisation et des rencontres de discussion.
• Offrir une formation aux gestionnaires sur la reconnaissance au quotidien.

Prévention secondaire

Intervenir tôt lorsqu’un signe de détresse apparaît: offrir rapidement du soutien aux personnes en difficulté, avant que la situation s’aggrave.

• Soutien social : renforcer l’écoute active et la disponibilité des gestionnaires.
• Stress : offrir des outils pour aider à composer avec la pression quotidienne.
• Climat de travail : identifier les tensions interpersonnelles et agir rapidement.

 Voici des exemples concrets :

• Offrir un atelier sur la gestion du temps.
• Former sur la reconnaissance des signes de détresse psychologique.
• Discuter des ressources disponibles.

 Prévention tertiaire

Soutenir les personnes qui vivent ou ont vécu une détresse afin d’éviter les récidives: accompagner le retour au travail de façon humaine et structurée.

• Harcèlement psychologique : avoir des procédures claires de traitement des plaintes.
• Retour au travail : mettre en place des plans individualisés, graduels si nécessaire.
• Maintien de l’équilibre : assurer une adaptation continue du poste.

 Voici des exemples concrets :

• Offrir et parler du programme d’aide aux employés (PAE).
• Rédiger un plan de retour au travail personnalisé.
• Assurer un suivi avec les gestionnaires et les RH lors des premières semaines du retour au travail.

Il ne faut pas oublier que chaque organisation est unique. Les actions de prévention doivent être adaptées à votre contexte, vos défis et votre culture. Une bonne démarche débute par un diagnostic honnête et une volonté réelle de faire mieux.

Besoin d’un accompagnement pour mettre en place ces actions dans votre milieu?  Écrivez-nous: [email protected]